Dimanche 28 avril 7 28 /04 /Avr 17:42

La riposte.

Pola est restée sur le continent. Bernard l’a mise à l’abri juste avant de disparaître. Cela fait maintenant deux semaines qu’elle n’a plus aucune nouvelle de lui. Apeurée, elle décide de sortir de sa cachette et de regagner l’étude. Si son Maître n’est pas revenu, il aura peut-être laissé des indices ou des notes.

Bernard lui ayant laissé un peu d’argent, elle sort de la maison. Il fait gris et froid. On dirait bien qu’il va neiger. Pola a froid. Elle ne porte que son manteau, dessous elle est toute nue, car son Maître était en train de lui faire l’amour quand ils ont dû partir précipitamment après qu’il ait reçu un appel téléphonique. Il paraissait affolé. Serrant son manteau le mieux qu’elle peut, elle marche le long de la route. Quelques voitures passent sans s’arrêter jusqu’à ce qu’une jeune femme en Clio verte stoppe juste devant elle. Elle descend la vitre côté passager.

Vous êtes en panne ?

Non, je cherche un taxi.

Oh ! Vous n’en trouverez pas par ici. Montez, je peux vous emmener jusqu’à la ville.

Pola accepte volontiers. Dans la voiture, il fait chaud. La jeune conductrice est bavarde comme une pie. Pola répond à ses questions comme elle peut. Oui, elle est venue passer quelques jours dans la région avec son ami qui a dû repartir précipitamment. Maintenant, elle a besoin de rentrer chez elle. Non, elle n’a pas de valise, la sienne est restée dans la maison, elle reviendra la chercher plus tard. Non, ce n’est pas urgent.

Pola respire quand la Clio la dépose enfin devant une station de taxis.

Le voyage en taxi est finalement assez rapide. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où elle se trouvait. Quand, ils arrivent enfin devant l’étude notariale, Pola se sent revivre. Le chauffeur a lorgné sur elle durant tout le trajet. Il faut dire que le manteau est court et elle a eu beau le garder serré contre elle, la vision du chauffeur lui permettait une vue complète de ses cuisses presque jusqu’en haut. Il a dû la prendre pour une pute. Ce qu’elle est en fait.

Pola monte quatre à quatre les escaliers. Elle arrivant à l’étage, elle découvre que la porte est entrebâillée. Elle entend des voix à l’intérieur. Cela ne ressemble pas du tout à celle de son Maître. Elle se met à trembler. Elle va pour rebrousser chemin quand une des voix, se déplaçant dans l’appartement, devient plus distincte.

Oui. Il n’y a personne ici. Le notaire semble être en fuite. Tout est renversé ici. Quelqu’un est passé avant nous... Non, pas de trace de lui ni de sa secrétaire. Les voisins m’ont dit qu’elle était nouvelle. Depuis quelques semaines à peine… Entendu, j’espère aussi les retrouver vivants. Je vous tiens au courant.

Pola, mût par un réflexe de survie, pousse la porte et entre.

Je suis la nouvelle secrétaire de Maître Bernard !

Ah, Mademoiselle. Nous vous cherchons partout. Savez-vous où se trouve le notaire ?

Hélas, non, monsieur le commissaire.

Capitaine Velin. Vous êtes ?

Po… Pola. Pola Simon !

Vous avez une pièce d’identité ?

Non… Je… Nous sommes partis si vite que je n’ai rien pris avec moi. Mes papiers doivent se trouver dans la pièce à côté, quelque part !

Le Capitaine fait la moue et l’invite à le suivre.

Pola regarde le bureau. Tout est dévasté. Tous les papiers sont répandus et éparpillés sur le sol. Le bureau est détruit. Dans son secrétariat, ce guère mieux. Plus rien n’est debout. Pola voit tout de suite qu’il manque des classeurs. Ceux qui concernent les activités peu reluisantes de son Maître. Elle se garde bien d’en faire la remarque.

Apercevez-vous votre sac, mademoiselle ?

Pola ne le voit pas. Il semble bien qu’il ait disparu.

Non, désolée.

Cela ne fait rien. Voulez-vous bien me suivre au commissariat afin que nous prenions votre déposition ?

Oui ! Mais avant, pourrais-je me changer. Je ne suis pas très… habillée et je voudrais pouvoir…

Bien sûr ! Vous habitez ici ?

Oui, juste au-dessus. Maître Bernard m’a permis d’utiliser les combles.

Je vous accompagne.

Ils montent au dernier étage. La pièce dans les combles sert en réalité de vestiaire. Pola ne sait pas comment va réagir le policier quand il verra les harnais, godes et autres fouets. Mais elle pourra au moins passer une robe et changer de chaussures.

C’est ici ! C’est tout petit.

Je dois d’abord vérifier qu’il n’y a pas de danger avant de vous laisser entrer.

Pola rougit à peine. Elle ne dit rien et baisse la tête.

La clé, s’il vous plait ?

Oh, elle est toujours au-dessus. Là, vous voyez ?

Le Capitaine prend la clé et ouvre la porte. Il reste un instant sur le pas puis entre. Le tour est vite fait.

Entrer, vous pouvez y aller.

Pouvez-vous attendre dehors ?

Impossible, vous êtes un témoin capital. Je suis désolé, mais je dois rester.

Le Capitaine Velin a tout de suite repéré les vêtements et accessoires peu orthodoxes, mais il n’est pas étonné. Le notaire faisant l’objet d’une surveillance accrue depuis peu, il a été briffé sur ses activités particulières. De plus, l’enquête de voisinage a révélé que la nouvelle secrétaire était étrange – c’est le mot qui a été employé – elle qu’il lui arrive de se déplacer toute nue dans les escaliers de l’immeuble.

Pola hésite à enlever son manteau. Galant, le Capitaine l’aide et lui retire son manteau. Pola est toute nue. Il l’oblige à se retourner et à lui faire face. Pola ne tente même pas de cacher son zizi.

Je comprends maintenant ce que le voisin entendait par étrange. Mes félicitations mademoiselle. Je suppose que l’on peut quand même dire ça ! Vous êtes très belle malgré votre particularité.

Ce n’est pas interdit. Je n’ai rien fait de mal !

Absolument ! Allez, passez une robe.

Pola se change vite.

Pas de sous-vêtements ?

Non, jamais ! C’est int…

Pola se tait. Elle allait trop en dire.

Interdit ! C’est bien cela ?

Silence.

Tout ce que l’on sait sur ton notaire est donc vrai ! Dis-moi, tu es sa secrétaire, sa pute ou son esclave ?

Le « tu » indique tout de suite à Pola quelle considération peut avoir pour elle le policier.

Les trois, monsieur !

Hum !

Le flic n’ajoute rien. Ils redescendent rapidement et ils prennent la voiture. Pola monte à côté du policier qui démarre aussitôt.

Alors comme ça, tu te baladais toute nue ! Tu travailles nue aussi, je suppose !

Oui, monsieur !

Tu aimes ?

Je n’ai pas le choix.

Pas le choix ? Si j’ai bien vu, tu as un petit zizi. Donc, tu étais un garçon avant. Mais à voir ta paire de doudounes, tu as choisi, non ?

C’est vrai, monsieur.

Le policier ne dit plus rien jusqu’au commissariat. Là, Pola est entendu et l’on prend sa déposition. Elle ne sait pas grand-chose. Ce sont les policiers qui lui en disent davantage. Quand elle a terminé, le Capitaine Velin revient la voir.

Je vais vous emmener ailleurs, dans un endroit tranquille. Vous ne pouvez pas retourner chez le notaire. La zone est bouclée.

Mais où vais-je aller ?

Chez moi !

L’appartement du Capitaine n’est pas très grand. Un F2 dans un vieil immeuble.

Installe-toi. Tu veux un verre ?

Pola refuse. Elle retire son manteau et le pose sur une chaise. Elle va pour se mettre à genoux avant de réaliser qu’elle n’est pas chez un Maître. Elle cherche du regard où se mettre. Elle finit par aller près de la fenêtre et affecte de regarder à travers.

Tu ne veux pas t’assoir ?... Ah, j’oubliais, si tu es son esclave, tu ne dois pas souvent t’assoir sur une chaise. Je me trompe.

Pola baisse la tête.

Fais comme tu as l’habitude de faire. Ne te gêne pas pour moi.

Mais, je ne peux pas !

Pourquoi donc ? Je vais t’aider ! Retire ta robe et mets-toi à genoux !

Pola ne sait comment réagir devant les ordres qu’elle vient de recevoir. Le ton du policier a changé.

Tu ne vas pas m’obliger à te gifler, j’espère !

Pola obéit et retire sa robe puis elle se met à genoux, prenant même la pose requise : cuisses serrées et mains posées ouvertes à plat, retournées vers le haut sur ses cuisses.

C’est bien mieux ! Tu vois. Mais ne reste pas dans ce coin, viens au milieu de la pièce que je te vois mieux et écarte tes cuisses.

Pola exécute l’ordre et écarte largement ses cuisses découvrant son zizi.

Hum minuscule !

Le policier se penche et tâte la région pubienne.

Mais dis donc, il n’y a pas de couilles. Tu as été émasculée ou c’est naturel ?

Emasculée, monsieur.

J’adore ça. Je sais que tu ne dois pas ouvrir tes cuisses comme ça devant un inconnu sauf si ton Maître te l’ordonne. Seulement ton Maître est dans la merde. Tu es toute seule. Alors, je vais prendre soin de toi en attendant.

Bien monsieur !

Non, mieux que ça !

Co… comment monsieur ?

Le Capitaine Velin ouvre sa braguette et sort son sexe.

Quand tu m’auras sucé, tu sauras comment tu dois m’appeler.

Il lui prend la tête et l’oblige à avaler son sexe. Pola l’avale et le suce. Il grossit immédiatement. L’homme lui maintient la tête comme le ferait un Maître. En serait-il un ? Très vite, l’homme agite ses reins et baise littéralement la bouche de Pola. Il éjacule rapidement. C’est épais et chaud.

Avale bien tout, petite chienne. Comment je m’appelle ?

Pola avale le sperme et nettoie le sexe puis répond.

Oui, Maître.

A la bonne heure. Je vois que tu es bien dressée. Ce Bernard est un beau salaud quand même.

Pola ne sait plus ce qu’elle doit penser. La seule chose à faire, c’est obéir à son nouveau et inattendu Maître.

Assis dans le canapé, sexe rangé et braguette remontée, le policier lui explique :

Bien, c’est simple. Je travaille à la brigade des mœurs. Je connais tout de vos pratiques et j’avoue être agréablement surpris par toi. Tu es docile et très douce. Tu n’as même pas essayé de me mordre. Tu aimes ça en plus ! Ton Maître est recherché, car il trafique avec un truand recherché par plusieurs polices. On sait qu’il projetait d’attaquer un club Sadomaso, mais on ne sait pas où. Le notaire l’a renseigné, car c’est un ami de la propriétaire : une dénommée Lisa d’après nos écoutes téléphoniques.

Pola sursaute en entendant le nom de son ex-femme.

Tu la connais, on dirait !

Oui… Non… Non…

C’est oui ou c’est non ? Veux-tu que j’utilise les méthodes de ton Maître pour te faire parler ? Ecoute-moi bien. Je ne suis pas ton ennemi. Ton Maître et cette Lisa sont en danger. Elle ne nous intéresse pas. Un club SM est un club où vont des personnes majeures et consentantes. Tout comme toi. Bernard, lui, par contre, tu ne risques pas de le revoir. Soit il va se faire descendre par son complice rapidement soit il finira en prison pour de longues années. Alors, tu as le choix : tomber comme complice ou nous aider !

Pola est effarée. Lisa est en danger. Elle ne reverra pas son Maître ! Que va-t-elle devenir ?

Je vois que tu réfléchis beaucoup en ce moment. Tu es coincée de toute manière. Dis-moi ce qui t’angoisse ?

Que vais-je devenir si mon Maître va en prison ?

C’est bien cela ! Tu t’inquiètes pour ton petit cul ! Eh bien, je crois que tu as trouvé un nouveau Maître ! Qu’en dis-tu ?

Vous… Vous deviendrez mon Maître ?

Oui !

Mais ce n’est pas possible !

Pourquoi ?

Vous êtes flic !

Et alors ! Ce n’est pas ton problème. Réfléchis. Je te laisse 2 minutes. Ensuite, je te ramène au commissariat et je te coffre pour complicité. Tu verras, en taule, tu vas faire des ravages.

La seule Lisa que je connais est mon ex-femme.

Ton ex ? Amusant ! Continue.

Maître Nils qui tient un haras en sait beaucoup plus, car c’est son ancien amant.

Ta femme se tapait un mec ! Remarque vu ton gabarit, tu n’as jamais dû lui faire bien mal. Nils qui tient un haras ! Cela me dit quelque chose. Oui ! C’est bien ma petite chienne. Lève-toi et va me préparer à dîner. J’ai du travail.

Pendant que Pola est dans la cuisine, Yves Velin prend son téléphone et passe plusieurs appels. Il finit par obtenir le numéro de Nils qu’il appelle aussi sec. La conversation est intense. Yves emploie les bons arguments, comme avec Pola. Il finit par obtenir tous les renseignements nécessaires en échange d’une protection du haras.

Tu dois penser que je suis un fic ripou !

Je n’ai rien pense de telle, Mon… Maître.

Bien ! Je ne suis pas un ripou, car je ne vais pas faire payer ton ami Nils en échange de ma protection. J’admire, au contraire, beaucoup votre manière de vivre. Je suis déjà allé dans des clubs SM et j’ai aimé l’ambiance et ce qu’on y fait. Ta femme, enfin ton ex, tient un club aussi, sur une île. Chez elle, ce sont les femmes qui dominent et qui dirigent. Elles soumettent les hommes. Moi, j’aime bien les petites fiottes comme toi. Alors, le prix de ma protection ce sera toi. Qu’en dis-tu ?

Je n’en dis rien Maître. On peut considérer que Vous m’avez acheté en quelque sorte !

Exactement ! Je vois que tu comprends vite. J’ai bien envie d’utiliser mon achat tout de suite. Hélas, le temps presse. Je dois monter une intervention très vite maintenant que je sais où chercher. Tu vas passer des vêtements que tu ne dois plus mettre depuis longtemps. Passe ce pantalon et ce chandail. Mets ces baskets. Tu vas m’accompagner, car une fois sur place, j’aurais besoin de toi.

Sitôt changée, Yves mange et partage sa nourriture avec Pola et ils repartent vers le commissariat. Pol est devenu désormais un témoin clé.

L’équipe d’intervention reçoit ses instructions et grimpe dans des voitures. Direction, la côte.

Au petit matin, les voitures sont en vue du port. Discrètement, elles se dirigent vers une plage distante qui se trouve de l’autre côté du cap. La gendarmerie maritime a dépêché plusieurs vedettes rapides qui attendent là, invisibles. Des zodiacs embarquent l’équipe et toutes les embarcations rejoignent les vedettes.

A bord, il n’y a pas beaucoup de place. Pola doit se faire toute petite sous le regard intéressé de plusieurs gendarmes. Va-t-elle devenir l’esclave des forces de police ? Son nouveau Maître vient un instant vers elle.

Ça va ?

Oui, Maître !

Pas ici ! Appelle-moi Capitaine pour l’instant et surtout ne te fais pas remarquée ni plotée.

Non, Capitaine.

Parfait.

Capitaine, le capitaine vous demande sur la passerelle.

J’arrive.

Yves s’esquive non sans avoir passé sa main entre les jambes de Pola pour une petite caresse affectueuse.

Les vedettes démarrent. Un observateur vient de voir que des personnes étaient en train d’embarquer sur un bateau qui n’allait pas tarder à quitter l’île. La navigation est longue, car le vent s’est levé et la mer se forme et devient plus dure. Pola, dans son coin, commence à avoir le mal de mer. Une des vedettes se déroute et arraisonne le bateau des fuyards. Les trois autres vedettes se ruent sur l’île. Les hommes débarquent et investissent les lieux. Heureusement, les criminels ont oublié de refermer la herse et le pont-levis. Les policiers et gendarmes se rendent vite maître des lieux.

Des coups de feu éclatent. Allan Bakerbill est rapidement isolé. Ses principaux Capitaines sont abattus. Bakerbill s’est réfugié sur le toit du fortin. Il tient en otage Lisa qu’il menace d’une arme osée sur sa tempe.

Pola qui est dans un premier temps, restée sur le bateau des gendarmes, finit par s’aventurer dehors, sur le quai. Elle est inquiète pour Lisa. Petit à petit, elle gravit la pente et se retrouve sur le glacis. Ça et là, des policiers passent avec les hommes menottés. Personne ne fait vraiment attention à elle puisqu’elle est avec eux depuis le début. Elle fait en quelque sorte partie de l’équipe. Par réflexe, elle a pris un appareil de communication avec elle. Il semblait être oublié sur le pont du bateau. Grâce à lui, elle a suivi toute l’attaque.

Elle entend que tous les otages ont été libérés. Les bandits sont morts ou prisonniers. Aucune trace, en revanche, de son ancien Maître et d’un certain Bérenger. Mais, là où Pola prend peur c’est quand elle entend que Lisa est otage du chef et qu’il menace de la tuer.

Mue par sa passion plus que par son courage, Pola avance dans le fortin. Elle ne sait pas où elle va, mais elle est bien décidée à aider son ex-femme coûte que coûte.

Elle progresse. Quand elle trouve une porte, elle rentre. Elle suit des couloirs. Partout, autour d’elle, elle entend des appels brefs ! Là, on rit. Elle se trompe en suivant un couloir et se retrouve obligée de descendre. Les escaliers sont raides et étroits. Soudain, elle n’entend plus rien. Même la radio semble sourde. Plus aucune communication possible. Il fait noir et elle n’a pas pris une lampe. Elle va pour faire demi-tour quand, soudain, son bras est happé et tiré violemment contre un mur. Elle le heurte.

Tiens, tiens ! Mais c’est ma petite pute soumise !

Maître Bernard ?

Oui, c’est moi ! Que fais-tu là, salope.

Bernard lui envoie une paire de gifles appuyées.

Tu es venue avec les flics, hein ? C’est toi qui m’as vendu ?

A côté de lui se tient une fille. Elle est toute nue. Elle tient le bras de Bernard très fort.

Oui, Maître, massacrez cette salope. Elle nous a vendus. La conne. Il faut lui arracher son petit vermicelle. Laissez-moi faire, Maître !

Ta gueule.

Bernard colle une mandale à la fille et une autre à Pola.

Vous êtes mes deux fiottes. Vous m’appartenez. Alors, on va sortir d’ici. Si l’une de vous gueule, je la tue, c’est bien compris ?

Pola regarde la fille. Elle appartient à son Maître ! Pola n’a, tout à coup, plus de regret à avoir parlé et surtout à avoir appelé un autre homme Maître. Elle ne reconnaît plus l’homme qu’elle a devant elle comme son propriétaire. Si elle a choisi d’être une lope soumise, c’est par amour et non sous la menace de mourir. Bernard a mérité de faire de la prison.

Obéissante, elle se laisse entrainer par le couple. Ils s’enfoncent toujours plus dans les entrailles du fortin.

Tu es certaine de ne pas te tromper ?

Oui, Maître ! Vous pouvez me faire confiance. J’ai eu le temps de tout explorer. Personne ne connaît ce passage. Je l’ai gardé pour moi, car je savais que je pourrais en avoir besoin !

Tu savais ? Tu comptais donc t’enfuir salope ?

Mais, non, Maître ! Enfin, si, pour Vous rejoindre. Monsieur Bakerbill n’avait pas l’intention de garder les lopettes ici. J’ai entendu un de ses Capitaines dire qu’il voulait nous vendre en Italie.

Le salaud, celui-là. Il m’aura bien baisé.

Pola vient de comprendre que la fille est comme lui. La seule différence c’est qu’elle a été totalement opérée. Toujours poussée par son instinct qui lui dicte qu’elle n’ira sans doute pas très loin vivante, Pola tente quelque chose.

Maître ?

Quoi putain ? Tu veux encore une raclée ?

Non, Maître. C’est vrai, je suis venue avec les policiers. Ils m’ont forcée à venir afin d’identifier Maîtresse Lisa. Il paraît qu’elle va être poursuivie pour proxénétisme.

Qu’est-ce que tu me chantes là ?

La vérité Mon Maître.

Pola s’agenouille devant lui et ouvre largement ses cuisses en signe de profonde soumission. Bernard semble hésiter un instant. Elle profite de ce moment de doute pour appuyer sur le bouton de la radio qu’elle a gardé avec elle. Elle sait que dans le souterrain, personne ne peut la capter, mais si elle réussit à sortir, d’un côté ou d’un autre, quelqu’un pourra l’entendre et intervenir. Tout ce qu’elle a à faire, c’est garder le doigt sur le bouton et faire parler le notaire.

Qu’est-ce que cela peut me foutre.

Ils n’ont rien contre Vous, Maître.

Quoi ?

Ils n’ont rien contre Vous. Ils pensent que Vous avez êtes la victime du truand. Quand ils m’ont interrogée, ils m’ont montrée des preuves qui Vous innocentent.

Elle dit des conneries, Maître.

Ta gueule sale pute. Je connais Pola. Elle est une bonne secrétaire sérieuse et dévouée. Elle connait tous mes dossiers. Si elle dit cela, c’est que c’est vrai. Pola, tu es certaine qu’ils ont des preuves de mon innocence ?

Oui, Maître, je les ai vues.

Alors, cela veut dire que nous pouvons remonter et nous rendre sans doute.

Sans doute, Mon Maître.

Et moi, Maître, la Déesse dira que j’ai renseigné les bandits.

C’est la vérité, non ?

Mais, Maître, je l’ai fait pour Vous !

Bernard hésite, car visiblement, il a des sentiments aussi pour l’autre lopette. Pola se dit qu’elle doit tout faire pour mettre l’homme en confiance.

Oui, ils savent que tu as renseigné Allan Bakerbill, mais, je leur dirais que tu l’as fait pour sauver ta vie. Ils m’écoutent. Ils me croiront.

Tu vois, Bérengère. Pola est une bonne chienne. Nous allons vivre très heureux tous les trois. Va ma fille. Montre-nous le chemin. Passe devant. Je ne voudrais pas prendre une balle perdue.

Pola se place devant. Si elle n’avait pas la preuve de la lâcheté de cet homme à qui elle s’est donnée en toute confiance, maintenant elle la détient.

Tout en avançant, elle parle, donnant des détails là où ils passent. Bérengère, rassurée par ses paroles, confirme les endroits et finit par donner leur position.

Le Capitaine Velin a été informé des drôles de conversations non autorisées qui sont diffusées sur le canal d’intervention. Quand il se connecte, il reconnaît immédiatement la voix de Pola. Il fait manœuvrer ses hommes et monte une embuscade à la sortie du tunnel.

Le groupe est immédiatement ceinturé à sa sortie. Pola est également arrêtée et menottée. Il faut donner le change le plus longtemps possible. Velin se charge d’elle et lui glisse de se taire et de se laisser faire. Pola obéit. Elle frissonne en sentant son nouveau Maître appuyer son ventre contre elle.

Maître Bernard proteste. Tente de faire valoir ses droits. Il est rapidement emmené. Bérangère subit le même sort. Pola l’entend l’appeler au loin.

Les vedettes de la gendarmerie repartent rapidement, emportant leur lot de prisonniers.

Les femelles qui avaient été emmenées de force sont ramenées enfin. Toutes se précipitent dans la cour et retrouvent leurs Reines. Sur un signe, elles reçoivent l’ordre de ne pas manifester leur soumission devant les policiers.

Et Maîtresse Lisa ?

Pola s’est adressée au Capitaine.

Elle est toujours retenue en otage sur le toit.

Elle est en danger ?

Oui ! Une équipe s’en occupe.

Il faut aller la secourir, Maître !

Je t’ai dit de ne pas m’appeler ainsi devant mes hommes.

Je Vous en supplie !

Ne t’inquiète pas. Les meilleurs hommes sont sur le coup. Ta Lisa va s’en sortir.

A ce moment-là, un coup de feu éclate, sec et qui raisonne dans tout le fortin. Bientôt suivi de cris, d’appels. La radio grésille. Le Capitaine répond.

Opération terminée. Suspect abattu. Otage vivant.

Bien reçu.

Yves Velin oblige Pola à le regarder. Il lui détache les menottes.

Tu vois, je tiens toujours promesse. Ta Lisa est sauve.

Ce n’est pas ma Lisa. Merci M… Pola ne peut s’empêcher de prononcer le mot qu’elle affectionne.

Yves lui sourit.

Tu le penses vraiment ?

Oui M…

Tu es libre, tu sais. Je ne t’oblige à rien. Surtout pas à me suivre.

Je sais. Si je suis libre, je peux donc choisir ma vie sans que personne ne m’y oblige ?

Tout à fait !

Alors, j’ai choisi.

Par sentiments-et-soumission - Publié dans : Pola - Communauté : Récits Erotiques X
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